L'actualité des transports métropolitains
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Thu, Apr 14 2016 06:48:42
Etats généraux du rail : 36 réunions publiques et 80 jours coco - concertation 08/04/2016
Transports
La question des TER et de l'harmonisation des tarifs sera notamment abordée lors de ces réunions.
Une concertation inédite va être lancée par la Région le 21 avril. Durant 80 jours, les usagers auront de nombreuses possibilités pour donner leur avis sur le rail et l'intermodalité. Une première en France.
Cette promesse faite par Carole Delga, présidente de la Région Languedoc Roussillon Midi Pyrénées, lors de la présentation des Etats généraux du rail et de l'intermodalité, à Baillargues (Hérault), le 25 mars dernier, trouve une première réalisation concrète dans la publication du calendrier.
«Cette grande concertation n'a aucun précédent dans les autres régions françaises. Notre objectif : toucher et écouter un maximum d'usagers quotidiens des transports, mais aussi les occasionnels, non usagers, et la jeunesse, pour construire ensemble une nouvelle page de l'équipement et de l'aménagement du territoire de notre région, annonce Carole Delga. Une fois entendue, notre réponse politique sera assumée pour influer directement sur la vie des nouvelles générations de la région.»
Pour tous ceux qui ne pourraient se rendre à ces réunions, la Régionva lancer une grande enquête publique du 21 avril au 9 juillet, avec des questionnaires disponibles dans les gares, dans les trains, en ligne sur le site internet de la Région et dans le journal de Région.
Le calendrier des réunions publiques (elles de tiendront entre 18h et 20h) en Midi-Pyrénées et dans l'Aude.
l Lancement des réunions publiques sur le secteur Capdenac / Figeac, jeudi 21 avril à Capdenac-Gare (12) - Salle Atmosphère
l mardi 26 avril à Castres (81) - Espace Polyvalent Louisa Paulin
l mercredi 27 avril à Limoux (11) - Salle des Halles
l jeudi 28 avril à Foix (09) - Centre Universitaire Robert Naudi
l lundi 2 mai à Mirande(32) - Lycée Valentées
l lundi 9 mai à Tarbes (65) - Lycée Curie
l jeudi 12 mai à Millau (12) - IFSI / IFAS
l mardi 17 mai à Castelsarrasin (82) - Lycée de Prades
l jeudi 19 mai à Toulouse (31) - Hôtel de Région
l lundi 23 mai à Saint-Girons (09) - CFPPA
l mercredi 25 mai à Montauban (82) - CCI Formation
l lundi 30 mai à Albi (81) - Lycée Fonlabour
l mardi 31 mai à Bagnères-de-Bigorre (65) - Lycée Victor Duruy
l mercredi 1er juin à Rodez (12) - Lycée La Roque
l lundi 6 juin à Muret (31) - Lycée Charles De Gaulle
l mercredi 8 juin à Gourdon(46) - Lycée Léo Ferré
l jeudi 9 juin à Carcassonne(11) - Lycée Paul Sabatier
l mardi 14 juin à Condom (32) - Salle des Cadets de Gascogne
l mercredi 15 juin à Pamiers(09) - IFSI
l mercredi 22 juin à Villefranche-de-Rouergue(12) salle de Conférence Les treize pierres
l jeudi 23 juin à Argelès-Gazost (65) - Lycée René Billères
l mardi 28 juin à Saint-Gaudens(31) - Médiathèque communautaire
l mardi 5 juillet à Cahors (46) - Lycée Gaston Monnerville
l mercredi 6 juillet à Auch (32) - Lycée Pardailhan
l jeudi 7 juillet à Narbonne (11) - Lycée Louise Michel
La Dépêche du MidiAir France lance une Navette entre Montpellier et Paris - 08/04/16
Transports
Dix vols par jour seront opérés entre Montpellier et Paris-Orly.
A partir de novembre prochain, Hop ! Air France lancera une Navette entre Montpellier et Paris avec dix vols par jour. La marque profite aussi d'un coup de jeune.
La Navette a vingt ans et s'offre un coup de jeune. Air France a présenté hier à la Tour Eiffel à Paris la nouvelle stratégie de ce produit phare très connu des Toulousains qui bénéficient d'un véritable pont aérien entre la ville rose et Paris-Orly avec 25 vols par jour.
La marque bénéficie d'un rajeunissement : «La Navette» devient «Navette !» reprenant la signature logo de Hop ! Air France, en charge des vols intérieurs depuis un peu plus d'un an.
Un coup d'avance sur les low cost
Au-delà de cette cosmétique marketing, la compagnie nationale a aussi annoncé le lancement à compter de novembre 2016 d'une cinquième ligne Navette depuis Montpellier qui comptera dix vols par jour. Elle s'ajoute à la première Navette nationale, Toulouse-Paris Orly avec 25 vols par jour et près de deux millions de passagers par an ainsi qu'à celles de Nice, Marseille et Bordeaux. Avec ces cinq destinations, la Navette opérera désormais près de 1 000 vols par semaine. Créée en 1996, la Navette a transporté 100 millions de passagers et joue la carte de ses fondamentaux, à savoir la flexibilité mais surtout la simplicité, pour se différencier de ses concurrentes low cost. Ainsi, d'ici la fin de l'année et pour l'ensemble de ces cinq lignes, un parcours entièrement digital sera déployé par Air France. Grâce à des travaux menés en partenariat avec les cinq aéroports de Province, les avions de la Navette seront positionnés toujours dans le même hall (hall B pour Toulouse-Blagnac) et aux mêmes portes d'embarquement. Ainsi, la compagnie promet qu'un client «SkyPriority» (passagers fidélisés et classe de voyage supérieure) verra son parcours entre l'arrivée à l'aéroport et la porte d'embarquement de son avion réduit à moins de vingt minutes. Seul problème : à
Toulouse, le projet de réaménagement de l'aérogare par la nouvelle direction chinoise
(notre édition du 17mars) risque de compliquer le cheminement du passager d'Air France.
Côté tarif, Air France entend demeurer attractif face aux compagnies low cost et notamment Easyjet avec des prix d'appel à partir de 49 € TTC l'aller simple sur les vols Navette. L'activité moyen-courrier d'Hop ! Air France a continué à se redresser. Selon la compagnie le déficit a été divisé par deux entre 2014 et 2015, après avoir déjà été réduit de moitié entre 2012 et 2014.
Une carte pour les jeunes
Reconquérir les jeunes car ils sont les clients haute contribution de demain. C'est à partir de cette idée, qu'Air France ressuscite la carte jeune. Dans la lignée de l'ancienne carte Fréquence Jeune, la compagnie tricolore lance une carte pour les 12-24 ans (49 € par an) qui ouvre droit à des tarifs spéciaux et des réductions allant jusqu'à 30 % sur une centaine de liaisons domestiques (hors Paris et Corse).
Gil Bousquet
Prolongement du métro : la nouvelle proposition - 06/04/2016
Transports
Le gouvernement juge possible un financement de deux stations.
L'État, le département et la région proposent d'augmenter leurs contributions pour réaliser le prolongement de la ligne B de deux stations vers
Labège.
Coup d'accélérateur ou coup d'épée dans l'eau? À l'initiative du député PS de la 10 circonscription, Kader Arif, une réunion s'est tenue hier, sur le prolongement de la ligne B du métro vers Labège, au ministère des Transports, en présence d'Alain Vidalies, le secrétaire d'État, Georges Méric, président du conseil départemental, Jacques Oberti, président du Sicoval, et Michèle Garrigues, conseillère régionale. Ces partenaires ont présenté un nouveau plan de financement de l'extension à deux stations jusqu'à la future 3e ligne, un projet combattu par Jean-Luc Moudenc, président de la Métropole qui propose un téléphérique.
L'État, le département et la région prévoit d'augmenter sensiblement leurs contributions, soit, au total, un coup de pouce de 25 M€ pour remettre en selle le projet.
Dans le détail, l'État maintiendrait les 20,5M€ prévus et en ajouterait 15. Le département passerait de 60 à 65 M€, et la région, qui avait déjà doublé, de 20 à 25 M€. Le Sicoval confirme, lui, sa participation de 30 M€. Si on compte les 40 M€ prévus par le syndicat des transports Tisséo pour le téléphérique, il reste, à la charge de ce même syndicat, 24,5M€ à financer sur un projet de 220 M€.
Pour Georges Méric, il s'agit là «d'une avancée majeure». Pour Kader Arif, «il n'était pas évident de trouver d'autres financements. Nous sommes allés les chercher.» Le député insiste : «Tisséo ne peut plus dire que le projet est trop cher.»
Le secrétaire d'État propose à Jean-Luc Moudenc et Jean-Michel Lattes, président du SMTC, d'en discuter de vive voix le 21 avril. OK, a répondu ce dernier qui, cependant, dénonce «un artifice budgétaire» à propos des chiffres avancés. Pour lui, sont incluses dans ce plan des contributions destinées à financer le prolongement initial, à cinq stations, et qui devraient donc se reporter sur la troisième ligne. Le président de Tisséo, l'instance qui a le pouvoir de décision, demande donc, ironiquement, un financement de la 3e ligne «dans les mêmes proportions».Le dialogue de sourds se poursuit.
Le chiffre : 220
M€> Plan de financement. Prolonger la ligne B de deux stations coûterait 220 M€. Le nouveau plan de financement présenté hier à l'issue d'une rencontre avec le secrétaire d'État aux Transports prévoit des participations de : 35,5M€ de l'État, 65 M€ du département, 25 M€ de la région et 30 du Sicoval. Si on ajoute ces sommes aux 40 M€ prévus par le SMTC Tisséo, il resterait 25 M€ à la charge de ce dernier.
La bataille de l'opinion
«Toulouse Métropole propose le métro à Labège. La 3e ligne, le choix de l'avenir pour Labège», peut-on lire au dos des bus de Tisséo depuis quelques jours. Jean-Luc Moudenc ne veut pas, comme avant lui son prédécesseur, apparaître comme le fossoyeur du prolongement de la ligne B, un projet vieux de seize ans. Une vaste campagne de communication a donc été lancée pour promouvoir la proposition de la majorité : faire venir la troisième ligne de métro jusqu'à Labège-La Cadène et la relier avec un téléphérique à Ramonville. Le SMTC doit embrayer bientôt avec une autre campagne de pub.
Jean-Noël GrosProlongement de la ligne B à Labège : le prix de l'abandon du projet - 04/04/16
Transports - Métro
Du projet de prolongement de la ligne B, il ne reste plus qu'ungabarit de viaduc réalisé par Razel-TCMI pour la Smat et le SMTC, désormais «un vestige» du PLB que les usagers ne verront jamais./ DDM, Xavier de Fenoyl
Alors que le projet de prolongement de ligne B en métro vers Labège semble définitivement enterré, quel est le prix de cet abandon. Le coût des études et travaux réalisés.
«Le PLB n'a plus de fondement juridique, il faut savoir tourner la page». Jean-Luc Moudenc a résumé, mercredi matin, de cette phrase lapidaire, son point de vue sur le projet de prolongement de la ligne B (PLB), aujourd'hui enterré par le président de Toulouse Métropole.
Mais quel sera le prix à payer pour cette page tournée ? Alors que la 3e ligne pourrait désormais relier Colomiers-Gare à Labège La Cadène (notre édition d'hier) et que le maire de Toulouse propose une simple liaison en téléphérique du terminus de Ramonville (ligne B) à la future station INPT de la 3e ligne, certains s'inquiètent des sommes dépensées, depuis 2001, date de lancement du projet, dans les études et travaux préparatoires au PLB.
Le Sicoval annonce le chiffre de 15 millions d'€ engagés pour les études préliminaires, d'avant-projet et du prototype de viaduc «grandeur nature» commandé par le SMTC Tisséo à la Smat (société pour la mobilité de l'agglomération toulousaine) et réalisé par le groupement d'entreprises Razel/TCMI pour 90 000 €. Sans compter les parcelles acquises par le Sicoval près du parc technologique du Canal et à l'Innopole en vue du PLB.
Officiellement, le SMTC Tisséo reconnaît avoir consacré «seulement» 13 560 693 € au PLB, dont 129 152 € de dépenses de géomètre et de déviations de réseaux, 978 555 € de dépenses de génie civil (sondages géotechniques), 2 163 281 € au titre des études sur le système Val (le système d'exploitation du métro automatique Siemens) et 10 289 704 € de dépenses d'ingénierie, dont 3 016 631 € pour la Smat.
Tous ces éléments seront «réutilisés ou réutilisables dans le cadre de la 3e ligne», affirme-t-on à Tisséo. «Outre l'acquis d'expérience, ont été réalisées des études environnementales, de reconnaissance de réseaux et des fouilles archéologiques préventives, qui pourront également être réutilisées par la suite», indique encore Tisséo.Ces précisions soulèvent toutefois bien des questions. Comment pourra-t-on réutiliser les résultats de dépenses de géomètre, de déviations de réseau, de génie civil, de sondages géotechniques ou de fouilles archéologiques effectuées pour le PLB alors qu'il ne se fera pas et que la 3e ligne n'empruntera que partiellement le même tracé ? ?
«La 3e ligne va reprendre le tracé du PLB, sauf sur le tronçon entre Ramonville et l'INPT. Il est envisagé sur ce secteur un mode lourd de transport (téléphérique), pour lequel le travail déjà effectué ne sera pas à refaire», répond Tisséo, qui ajoute : «Les fouilles archéologiques sont de nature préventives. Les secteurs fouillés ne nécessiteront plus d'y repasser, vu qu'il n'y a pas eu de découvertes».
15 ou 13,5 millions d'€, ces chiffres pourraient paraître dérisoires au regard des deux milliards (2 000 millions !) qui devront être trouvés pour financer la future 3e ligne de métro. Au regard aussi des 50 millions d'€ qui auraient suffi, selon Georges Méric, président du conseil départemental, pour assurer la liaison métro entre ligne B et 3e ligne.
Repères
Quatre leaders du marché en concurrence sur le téléphérique
Si le téléphérique entre le terminus de Ramonville et l'INPT n'est qu'à l'état de proposition, le «téléphérique urbain Sud», qui doit relier l'Oncopole, le CHU de Rangueil et la station Université Paul-Sabatier (ligne B) avance. Quatre groupements d'entreprises ont été retenus par le SMTC Tisséo, autorité organisatrice des transports de l'agglomération, dans le cadre de la consultation ouverte pour la conception, la réalisation et la maintenance (pour une durée de 20 ans) du projet. Il s'agit des quatre leaders du marché, selon Tisséo : le Suisse BMF, chargé de réaliser le projet (en cours) de Brest et qui a réalisé celui de Durango (Mexique), l'Autrichien Doppelmayr, auteur des téléphériques urbains de Londres, Alger, Singapour, Coblence ou La Paz (Bolivie) ; l'Italien Leitner, qui compte parmi ses références le téléphérique urbain d'Hong Kong, de Bolzano (Italie) ou de Tbilissi (Géorgie) et des projets en Turquie ; et enfin le Français Poma, qui a réalisé les téléphériques urbains de Grenoble, New York, Barcelone, Rio de Janeiro et Medellin (Colombie). Les quatre candidats ont conduit 95 % des projets de téléphériques au niveau mondial. Ils devront remettre leurs offres avant le 13 juin 2016. L'objectif est de livrer ce nouveau mode de transport pour début 2020. Trafic attendu : 7 000 déplacements/jour. L'enveloppe financière prévue se situe entre 44 et 63 millions d'€ HT.
Le chiffre : 15
millions >d'euros. Ont été consacrés aux études et travaux préliminaires du prolongement de la ligne B en métro vers Labège, selon le Sicoval. 13,56 millions d'€ seulement, selon le SMTC Tisséo, syndicat mixte des transports en commun de l'agglomération.
Philippe Emery
La ligne A sera bien fermée les étés 2017, 2018 et 2019 - 01/04/16
Transports
A Jean-Jaurès aussi, de gros aménagements sont prévus.
Le projet d'augmentation de la capacité (+20 %) de la ligne A du métro rentre dans le concret. Il s'agit de doubler la longueur des quais des quatre stations non prévues pour le format à 52 m des doubles rames (Mermoz, Fontaine-Lestang, Patte d'Oie et Basso Cambo), d'aménager la station Jean Jaurès et d'effectuer divers travaux de second œuvre sur l'ensemble de la ligne A (informatique, électricité, menuiserie, peinture…). Les études d'avant-projet seront finalisées cet automne, annonce le SMTC Tisséo qui confirme la nécessité de fermer les stations et la ligne A durant trois étés successifs : 2017, 2018 et 2019. Une offre de substitution en bus sera mise en service durant ces périodes, comme cela avait été le cas lors des travaux effectués l'été dernier sur la ligne A, qui avaient nécessité sa fermeture partielle. Mais durant ces trois étés, la fermeture de la ligne A sera totale. La mise en service de la ligne A au format 52 m est prévue fin 2019. Les rames nécessaires ont déjà été achetées.
Ph. E.Ligne Toulouse-Tarbes : la modernisation est sur les rails - 01/04/16
Transports - Train
Carole Delga, le directeur général de la SNCF Réseau, le préfet de région et le maire de Portet ont lancé officiellement les travaux.
C'est mercredi soir qu'a eu lieu, à Portet-sur-Garonne (Haute-Garonne) le lancement officiel des travaux de modernisation de la ligne de chemin de fer Toulouse-Tarbes. Ce démarrage de chantier a été donné par Carole Delga, présidente de la région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées, Alain Quinet, directeur général délégué de la SNCF et Pascal Mailhos, le préfet de la région.
Ce chantier, qui consiste à remplacer 300 km de rails (150 km sur deux voies), le ballast, les traverses mais aussi des aiguillages et plusieurs autres équipements, se déroulera jusqu'en 2020. Ces travaux, d'un montant de 450 millions d'euros, sont financés par la SNCF Réseau à hauteur de 430 M€ et de 20 M€ par la Région.
Thierry Suaud, maire de Portet-sur-Garonne et conseiller régional, se félicite «de cette modernisation qui contribuera à changer le visage de tout un bassin de vie».
Carole Delga a rappelé l'engagement de la Région pour le ferroviaire. «Le rail est une priorité. Il permet de désenclaver des territoires tout en étant source de développement». L'accessibilité pour tous est aussi au cœur des priorités de la Région. «Nous allons allouer, cette année, 25 M€ pour financer des aménagements qui rendront cette ligne accessible aux personnes en situation de handicap».
Le préfet de région a défendu la nécessité d'une modernisation du rail «car les liaisons ne sont pas toujours adaptées aux besoins et ambitions» tout en insistant sur le fait que «ces travaux sont indispensables pour la sécurité».
Mercredi soir, Carole Delga a tenu à saluer la présence de plusieurs élus de la région, dont celles de Noël Pereira, le maire de Pierrefitte-Nestalas (Hautes-Pyrénées) et de Pascale Péraldi, conseillère générale de ce même département.
Guillaume AtchouelMétro : la 3e ligne de Colomiers à Labège - 31/03/16
Transports
La 3e ligne de métro (TAE) pourrait relier les gares de Colomiers et Labège-La Cadène, le SMTC Tisséo ayant intégré, hier, ces deux terminus au périmètre d'études de TAE.
La troisième ligne, surnommée métro Airbus, va-t-elle devenir la ligne des gares ? Toulouse Aerospace Express (TAE), prévue initialement d'Airbus-Colomiers à Airbus Defense and Space, au Palays, pourrait en effet relier les gares de Colomiers, Matabiau (station Marengo) et Labège-La Cadène. Lors du conseil syndical du SMTC Tisséo, hier matin, le périmètre d'étude du projet de troisième ligne de métro, a été élargi jusqu'à Colomiers-Gare, à l'ouest, et jusqu'au projet de gare de Labège-La Cadène, au sud-est. Le métro pourrait aussi desservir l'aéroport de Toulouse-Blagnac, directement à partir du rond-point Jean-Maga, au lieu de la boucle par l'aéroport et les faubourgs nord de Toulouse envisagée initialement en option. Au sud-est, l'option envisagée vers Malepère est abandonnée, celle vers Labège-Innopole est remplacée par un tronçon étendu jusqu'à Labège-La Cadène.
Un changement qui traduit la volonté du SMTC Tisséo d'irriguer l'agglomération toulousaine, du cœur de la deuxième ville du département à celui de la seconde zone d'activités de l'agglomération, au sud-est, a souligné Jean-Michel Lattes, président de l'autorité organisatrice des transports.
Le SMTC Tisséo se donne ainsi la possibilité d'étudier une desserte élargie, branchée sur les pôles multimodaux, notamment ferroviaires, de l'ouest et du sud-est toulousains. «C'est un renfort des solidarités entre métro et rail», a commenté Jean-Luc Moudenc qui a évoqué une «Rolls des transports en commun pour Labège et l'agglomération toulousaine».
Le débat s'est rouvert, à cette occasion, avec les représentants du Sicoval au sein du SMTC. Henri Arevalo, élu Vert de Ramonville, a proposé un amendement pour que des «solutions articulant un prolongement de la ligne B (PLB) avec TAE soient étudiées». Amendement rejeté par l'ensemble des membres du conseil syndical de Tisséo (sauf par son auteur, qui vivait là un grand moment de solitude).
Le maire de Toulouse avait proposé d'évoquer «un lien entre les deux lignes», sans préciser s'il devait se faire en métro ou en téléphérique, solution qu'il propose. Mais la proposition n'a pas été retenue. Henri Arevalo et Arnaud Lafon, maire (Les Républicains) de Castanet, ont refusé de participer au vote du nouveau périmètre d'études, exprimant ainsi le dépit du Sicoval vis-à-vis de l'abandon du PLB vers Labège (PLB), définitivement enterré hier par Jean-Luc Moudenc : «Le PLB n'a plus de fondement juridique, il faut savoir tourner la page». Restera maintenant à financer un projet qui devrait dépasser désormais le cap des 2 milliards s'il est adopté dans sa globalité.
Traval-Michelet «Satisfaite»
La décision du conseil syndical du SMTC Tisséo a suscité la satisfaction de la maire de Colomiers, qui a déclaré hier : «Je suis satisfaite que la desserte de la seconde ville du département, qui n'est pas loin d'atteindre 40 000 habitants, et de l'Ouest toulousain au travers de la gare de Colomiers, soit intégrée au périmètre d'études de TAE». Même satisfaction affichée par Denis Bacou, pour le syndicat SITPRT, membre du SMTC Tisséo, qui s'est félicité d'un tracé qui fait la part belle au nord toulousain, selon lui.
Philippe EmeryComment peut-on se balader sans encombre dans les tunnels du métro ? - 30/03/16
Sécurité - Transports
C'est à partir de la station Capitole que l'individu s'est introduit dans le tunnel du métro.
L'intrusion d'un garçon, mineur, qui a relié à pied les stations Capitole et Esquirol dans le tunnel, croisant plusieurs rames, pose la question de la sécurité et de l'accès aux voies.
Peut-on vraiment s'introduire dans les tunnels du métro et se promener à pied d'une station à l'autre ? Une question qui mérite d'être posée après l'aventure et les pérégrinations de ce jeune homme, mineur, qui, après s'être disputé avec sa mère, s'est passé les nerfs en parcourant, à pied, la distance entre les stations Capitole et Esquirol, croisant au passage trois ou quatre rames avant de s'éclipser tout en déclenchant une alarme, entraînant l'immobilisation de la ligne A pendant une heure (notre édition du 27 mars). Le métro toulousain serait-il devenu une passoire accessible au premier venu et au monde underground, à l'image du fameux film Subway de Luc Besson ?
Pour Tisséo, c'est non. Et, d'ailleurs, ce serait la première fois qu'une telle intrusion arrive depuis l'ouverture du métro en 1993 : «Depuis le quai de la station Capitole, le garçon a franchi une porte (qui n'aurait pas dû être ouverte normalement N.D.L.R.) donnant sur un nouvel aménagement prévu pour le passage à 52 m des quais de la ligne A, un escalier de secours interdit au public et non encore utilisé. Il a sauté la rambarde de cet escalier, se retrouvant ainsi sur la partie de la station déjà taillée pour les rames de 52 m de long. Là, il a escaladé un grillage de 2m50 de haut, avant de longer les voies sur le passage piéton, bordé d'une main courante, prévu pour les éventuelles évacuations des passagers en cas de panne du métro. C'est d'ailleurs la seule façon normale de s'introduire le long des voies dans le tunnel, explique-t-on à Tisséo. À la station suivante, Esquirol, l'individu a pu regagner les quais en poussant la porte de la sortie de secours, ce qui a déclenché une alarme. Tous les accès entre le tunnel et les zones publiques sont équipés d'une alarme, précise Tisséo. Seuls les personnels de service sont habilités à se rendre dans ces zones interdites au public. Les stations sont séparées de 400 à 800 mètres, sauf Esquirol et Saint-Cyprien, passage le plus long, sous la Garonne, de 1 170 mètres».
Tisséo explique que seule la présence de l'escalier de secours au Capitole a pu permettre l'accès au tunnel, impossible dans les autres stations et ajoute que le système de vidéosurveillance a bien fonctionné puisque l'intrus a été repéré (et reconnu puis arrêté par la police) grâce au réseau de 1 400 caméras du métro (3 900 sur tout le réseau Tisséo).
L'établissement public précise que les mesures de protection et d'accès des zones interdites au public ont été renforcées suite à cet incident, sans dévoiler quelles modifications ont été apportées, pour des raisons évidentes de sécurité.
Repères
Le chiffre : 3 900
caméras >sur le réseau Tisséo. 1 400 caméras de vidéosurveillance équipent le réseau métro sur 3 900 au total dans tout le réseau Tisséo. Une surveillance qui a fonctionné lors de l'intrusion de samedi puisqu'elle a permis de remonter jusqu'à son auteur.
Philippe Emery
Métro : la folle histoire du prolongement de la ligne B - 26/03/16
Transports
les Toulousains se ruent sur la deuxième ligne qui, en théorie, doit être prolongée. /Photo DDM archives
A chaque alternance électorale, on rebat les cartes. C'est une aberration en termes de politique d'agglomération.» Ancien maire PS de Labège, délégué au syndicat mixte des transports de 1977 à 2014, et donc mémoire des transports publics toulousains, Christian Lavigne a tout vécu de la très longue histoire du prolongement de la ligne B du métro jusqu'à Labège. Seize ans au moins dont nous retraçons l'histoire. Seize ans qui montrent que ce projet est très lié au scrutin des municipales toulousaines.
Le prolongement projet impossible? Christian Lavigne porte un regard sans concession sur la gestion politique des transports en commun. En très résumé, pour lui, les élus peinent à se hisser collectivement à la hauteur de ce que ressentent nos concitoyens. En cause, pointe-il : une instance, le syndicat mixte, déconnectée du vote des électeurs, et lieu de compétitions de territoires ou d'egos...
François-Régis Valette, président du Sicoval de 1999 à 2008, fait sienne une phrase de Pierre Izard, l'ancien président socialiste du conseil général : «Les maires de Toulouse, de droite comme de gauche, ne pensent qu'à une chose, leur ville.» La sentence est violente. Vraie ou pas, elle semble sonner le glas de toute possibilité de coopération.
Maire PS de 2008 à 2014, Pierre Cohen la rejette vivement : «J'ai défendu un projet d'agglomération. Et je l'ai prouvé en augmentant la contribution financière de Toulouse.» Il renvoie le compliment à son successeur LR : «Avec une troisième ligne intra-muros, Jean-Luc Moudenc fait le contraire.» «Elle dessert trois communes», plaide l'actuel locataire du Capitole. «La vérité, c'est que Toulouse fait un effort très supérieur à tous les autres. Le Sicoval exige beaucoup et fait peu.» Vous avez dit compétition?
1999-2000 : l'acte de naissance
Dans la longue et mouvementée histoire du prolongement de la ligne B du métro, tout commence et finit, peut-être, au Capitole. Nous sommes en 1999-2000, voire début 2001 (la date précise a échappé aux principaux acteurs), dans la salle du conseil municipal de Toulouse où siègent les dix-huit élus du syndicat mixte des transports en commun, alors présidé par Dominique Baudis, maire de la Ville rose. L'idée de prolonger au-delà du terminus de Ramonville la ligne B, qui n'est pas encore en travaux, est née, un peu plus tôt, au sein du syndicat qui réunit de nombreuses communes de l'agglomération, le SITPRT. Ce jour-là, au Capitole, les élus doivent entériner l'avant-projet du Plan de déplacement urbain, le document programme de l'agglo. Le prolongement est accueilli ici ou là avec une certaine réserve mais «pour autant le débat s'enclenche», se souvient Christian Lavigne, un des initiateurs du projet. Alors maire adjoint de Labège, l'élu a siégé de 1977 à 2014 au syndicat des transports. C'est lui qui rapporte la scène. «À un moment Dominique Baudis demande à Jean-Luc Moudenc et à moi-même de sortir de la salle pour rédiger un texte à intégrer au dossier.» Ces quelques phrases valident «le principe d'une desserte de Labège-Innopole dans le prolongement de la ligne B», est-il écrit. Voilà l'acte de naissance du «PLB», co-signé donc par Christian Lavigne et Jean-Luc Moudenc. S'il se rappelle du texte, ce dernier a oublié la scène, nous dit-il, mais en donne crédit à son binôme... A noter : à l'époque, après l'échec du recul du péage du Palays, l'État souhaite «améliorer les déplacements dans le Sud-est», rappelle cet écrit. L'Innopole pèse déjà aussi 13000 emplois.
17/01/2006 : des vœux en or
Maire de Toulouse et président du SMTC, Jean-Luc Moudenc a téléphoné quelques jours plus tôt à François-Régis Valette, le président du Sicoval, la communauté d'agglo du Sud-est. Il veut annoncer le lancement du prolongement et décide de le dire depuis Labège, à Diagora, le jour de la cérémonie des vœux. La veille, le président du conseil général, Pierre Izard, lui a coupé l'herbe sous le pied en affirmant le premier son engagement. Mairie de Toulouse et conseil général d'accord : c'est «une des plus belles journées de l'histoire du Sicoval», se rappelle François-Régis Valette. Le 4 juillet 2006, le syndicat vote le prolongement, sur la base du tracé de 2002, et confirme le choix du VAL. Mais cette journée en or ne doit pas faire oublier la tempête que traverse le SMTC, née du conflit sur le mode de gestion de l'exploitant, régie ou délégation de service public. Après l'amendement Paillé, qui assure à l'agglo toulousaine la majorité dans le syndicat, le conseil général claque la porte en juillet 2006. La gestion des transports en commun en est définitivement chamboulée.
30/06/2007 : la ligne B inaugurée
Ministre de l'écologie, numéro 2 du gouvernement Fillon, Jean-Louis Borloo inaugure la ligne B. Les Toulousains se ruent sur leur deuxième ligne de métro qui, de Borderouge à Ramonville, traverse la ville. Sans en sortir. Mais l'extension est attendue pour 2013.
29/02/2008 : le coup d'arrêt
C'est au Capitole, à nouveau, que le sort du PLB, dont le dossier est bouclé, se joue. Pour le Sicoval, à majorité socialiste, le coup est d'autant plus dur qu'il vient d'un allié politique, Pierre Cohen, élu maire de Toulouse en mars 2008. À Labège, on sent vite le vent tourner. Et en septembre, quand l'étape de la concertation est reportée, les choses sont claires. Sur la carte des projets présentés en juillet 2009, une simple flèche relie la ligne B à Labège. «On abandonne d'un trait de plume tout ce qui a été fait», déplore Christian Lavigne. Entre-temps, le Sicoval lance une offensive qui fait du bruit. Affiches, pétitions, tracts... au printemps 2009, une vaste campagne martèle, notamment sur de petits autocollants jaunes : Oui au prolongement de la ligneB. «En deux mois, nous recueillons 30 000 signatures dont 18 000 de Toulousains, souligne François-Régis Valette. Il fallait mobiliser les citoyens, leur expliquer l'impasse.» Le conflit dégénère même sur un plan judiciaire. Le Sicoval porte plainte pour «faux» au sujet d'une délibération. La Police judiciaire s'en mêle. Ambiance.
Aujourd'hui, Jean-Luc Moudenc enfonce le clou : «si Pierre Cohen avait continué à faire ce qu'on avait prévu, le métro arrivait à Labège en 2013.»
Sur ce violent conflit, Pierre Cohen, qui sait qu'il a endossé le mauvais rôle, ne cesse de faire valoir sa position. «Nous avons fait campagne sur l'idée d'un maillage de l'agglo. Il était impossible de mettre la moitié de l'investissement sur le Sud-est», insiste-il, renvoyant au Sicoval l'image «d'enfants gâtés». Surtout, il affirme avoir découvert des finances «catastrophiques», amputées par le départ du conseil général. Le SMTC accuse une dette de 1, 350 milliard d'€. «Dès mai, juin 2008, nous avons eu des alertes des banques. On avait le fusil sur la tempe», affirme Pierre Cohen, qui assure avoir remis à flot les finances des trois instances sœurs : la ville, l'intercommunalité et le SMTC. «Tisséo s'était endetté pour la ligne B. Cette dette, elle a été votée par tout le monde», rétorque aujourd'hui Jean-Luc Moudenc.
Été 2011 : le déblocage
Ce conflit, Sicoval et Capitole en sortent pourtant après trois ans de guérilla. Un temps évoquée, l'idée d'un tramway ou d'un bus est vite abandonnée. Pendant l'été 2011, Christian Lavigne se rend dans le bureau du maire de Toulouse. «Qu'est-ce qui bloque?» demande-t-il à Pierre Cohen. «L'argent», concède le premier magistrat. «Imaginons que le Sicoval apporte le tiers du financement», propose alors le maire de Labège.
Sur la base de cette proposition, acceptée, un accord est signé en décembre. Le Sicoval sort le métro de l'ornière avec un financement inédit pour une collectivité, soit 141 M€ sur les 362 M€ estimés.
Malgré une certaine suspicion entretenue dans l'entourage du maire sur la capacité financière du Sicoval, le métro redémarre. Objectif : ouverture en 2019.
16/12/2013 : ma 3ème ligne
Jean-Luc Moudenc a entretenu le suspense. Ce jour-là, lors d'une conférence de presse de la campagne des municipales 2014, il dévoile son grand projet : une troisième ligne de métro d'Airbus à l'Ouest, à Labège à l'Est, 20 km pour 1,7 milliard d'€ en 2024.
Au Sicoval, le président François-Régis Valette s'inquiète : l'initiative concurrence le prolongement, à nouveau prêt.
Jean-Luc Moudenc vient en discuter, un matin, à la mairie d'Auzeville. «Une conversation courtoise», souligne le président du Sicoval, qui se conclut «de façon claire» par le maintien du prolongement et l'arrêt de la 3e ligne à Montaudran. En février, Jean-Luc Moudenc présente une seconde mouture : la 3e ligne s'arrête bien à Astrium. Soit 17 km et 1,4 milliard d'€.
La suite, jusqu'à aujourd'hui, n'est finalement que la traduction de cette concurrence pressentie entre projets. Le sort du PLB, à nouveau, est intimement lié à l'alternance toulousaine. En septembre 2014, dans une interview à «La Dépêche», Jean-Luc Moudenc exprime ses doutes sur la faisabilité financière du prolongement. «J'ai commencé à tirer la sonnette d'alarme», expose le maire qui dit «accéder à une meilleure connaissance» du dossier en arrivant aux affaires. «Je dis qu'il faut revenir à l'hypothèse d'une 3e ligne.»
Un an et demi après cette prise de position, le conflit n'a fait que prospérer. Course de lenteur côté Métropole, pression côté Sicoval. Malgré l'avis favorable à la déclaration d'utilité publique le 7 septembre 2015, Jean-Luc Moudenc dit toujours non.
Dans le dernier round de négociations en date, en janvier et février, il sacrifie le prolongement au profit de la 3e ligne jusqu'à Labège.
Le Sicoval accepte, lui, de raboter le prolongement à deux stations, jusqu'à l'INP, au lieu des cinq prévues. Mais toujours en métro quand le maire de Toulouse avance une autre option, celle, inattendue, d'un téléphérique. Le bras de fer se poursuit...
Le chiffre : 5
stations> Le projet initital. Le prolongement de la ligne B prévoyait cinq stations jusqu'à Labège-La Cadène, en aérien, sur 5,2 km et pour un coût estimé, en 2015, de 362 M€. En mars, après deux mois de négociations entre Toulouse Métropole et le Sicoval, il a été enterré par Jean-Luc Moudenc qui propose de faire venir la 3e ligne jusqu'à Labège. Le conflit porte aujourd'hui sur la liaison entre terminus de Ramonville et 3e ligne.
Jean-Noël GrosProlongement de la ligne B du métro: Labège n’a pas dit son dernier mot
Tendre la main puis, si cela ne marche pas, montrer les dents. Silencieux depuis deux semaines après la rupture des négociations avec Toulouse Métropole sur la desserte de Labège en métro, le Sicoval avait le choix entre deux attitudes et opte, finalement, pour chacune des deux. Selon nos informations, la communauté d’agglo du Sud-est va proposer aujourd’hui à Jean-Luc Moudenc, président de la Métropole, de reprendre le dialogue et cela sur la base du projet Sicoval: le prolongement de la ligne B de deux stations, au Parc technologique et à l’INPT, au lieu des cinq initiales, pour rejoindre la troisième ligne.
Cette proposition, Jacques Oberti, le président du Sicoval, y a cru jusqu’au bout. Et il a bien l’intention de prouver encore, chiffres à l’appui, qu’elle «présente du sens», comme l’affirme son entourage. «Nous voulons démontrer que ce projet n’est ni un caprice, ni un luxe.» Fréquentation et surtout coût: le Sicoval veut poser les chiffres sur la table. Et convaincre.
Rapport de forces
Est-ce encore possible? La voie paraît bien étroite: la proposition, certes étudiée pendant les négociations, d’un coût estimé plus de 200M€ par la Métropole, n’a jamais recueilli l’aval de la majorité politique qui a émis, elle, l’idée d’un téléphérique (30 à 40M€) pour relier Parc technologique et INPT où la 3e ligne passerait pour atteindre Labège-Innopole. Aujourd’hui, les positions paraissent toujours aussi éloignées. Et c’est le poids éventuel de l’opinion publique qui est appelé à la rescousse. Un levier que Jean-Luc Moudenc compte aussi exploiter (lire ci-contre).
Si cette première phase échoue, le Sicoval envisagerait d’ores et déjà le rapport de forces selon des formes qui resteraient à trouver. Comme à son habitude, il pourrait utiliser la communication tous azimuts. On peut imaginer ensuite une guérilla administrative pour retarder l’avancée de la troisième ligne.
Jean-Noël Gros
La campagne de com de Jean-Luc Moudenc
La bataille de l’opinion: après le vif désaccord entre Toulouse Métropole et Sicoval sur le prolongement du métro jusqu’à Labège, c’est bien de cela qu’il s’agit. Après les 50000 tracts annoncés par le Parti socialiste, lundi, pour défendre le projet, Jean-Luc Moudenc, le président de la Métropole, prépare lui aussi, selon nos informations, une vaste campagne de communication. Le métro à Labège oui, mais avec la troisième ligne: voilà le thème qui sera décliné par la mairie et le Syndicat mixte des transports en commun début avril.Vent de fronde à l’aéroport de Blagnac
C’est un conseil de surveillance agité qui se tiendra cet après-midi à l’aéroport de Toulouse-Blagnac. Depuis la prise de contrôle par les Chinois via leur société Casil Europe, un vaste plan d’investissements se prépare pour réaménager en profondeur l’aérogare toulousaine.
Un projet qui ne plaît à aucune compagnie aérienne et risque fort de susciter la colère des passagers. En effet, dans les plans de la direction de l’aéroport, il n’existera plus qu’un point d’entrée unique pour tous les passagers: le hall D. C’est là que sera installé le seul poste d’inspection filtrage (PIF) de l’aéroport avec une douzaine de portiques.
Un parcours du combattant pour les passagers
Et c’est bien là le problème: les passagers qui décolleront du hall A ou vers la zone des vols low cost devront passer obligatoirement les contrôles dans le hall D (à l’opposé) puis marcher 14 minutes jusqu’à leur avion. «Ça fait plus d’un kilomètre! Pour les passagers Affaires souvent pressés, c’est incompatible. Si ce PIF unique est maintenu ça posera un vrai problème» lâche un membre du Conseil de surveillance. Afin de raccourcir, ce chemin de croix pour les passagers, des travelators, sorte de tapis roulants, pourrait être installés sur une partie du cheminement.
Ce problème a été bruyamment soulevé lors de la dernière CO-CO-ECO (commission consultative économique) organisée le 9décembre dernier entre l’aéroport et les compagnies aériennes. Toutes se sont soit abstenues soit ont voté contre le projet. Mais leur avis n’est que consultatif… «Plusieurs compagnies ont saisi la chambre de commerce pour dénouer ce problème. Nous allons remplir notre rôle et demander des actions correctives» annonce Alain Di Crescenzo, président de la CCI 31 et membre du conseil de surveillance de l’aéroport. «Je serai particulièrement attentif à ce qu’on écoute les compagnies aériennes qui sont les clients de l’aéroport» prévient de son côté Bernard Keller, le maire de Blagnac.
«Rien n’est encore figé», assure la direction
Trois mois après le CO-CO-ECO, la colère ne descend pourtant pas parmi les compagnies. «Nous payons des taxes depuis des années pour aujourd’hui financer des aménagements qui ne nous conviennent pas, qui vont pénaliser les passagers notamment ceux à mobilité réduite et l’aéroport ne nous écoute pas. L’infrastructure de l’aéroport de Toulouse n’a jamais été simple mais cela va devenir un vrai parcours du combattant!» tempête un représentant d’une grande compagnie européenne. «Ce PIF unique n’est motivé que par une chose: la super-galerie marchande voulue par les Chinois», lâche un représentant d’une autre compagnie.
En effet, 5000m2 de boutiques et restaurants seront aménagés dès la sortie du fameux PIF pour obliger les passagers à passer devant la zone commerciale. «Toulouse n’est pas Hong Kong! Les passagers ne feront pas leur shopping à l’aéroport» lâche un très bon connaisseur de l’aérogare.
Côté direction, Jean-Michel Vernhes assure que l’avis des compagnies sera bien pris en compte même s’il faudra faire des choix, précise le président du directoire. Le processus ne fait que commencer rien n’est encore figé». Il faudra donc faire preuve de diplomatie ce qui a cruellement manqué jusqu’à présent dans ce dossier.
Gil BousquetJacques Oberti: «Notre projet
de prolongement du métro a du sens»
Si le prolongement de la ligne B à cinq stations n’est plus envisagé, Jacques Oberti, président du Sicoval, la communauté d’agglo du Sud-est, plaide toujours pour une extension à deux stations avec jonction de la 3e ligne à l’INPT. Un compromis refusé jusqu’à présent par la Métropole.
Ces deux stations, c’est le bon compromis?
Nous avons quand même accusé le coup quand l’échéance de la déclaration de projet du prolongement à cinq stations a été dépassée le 7mars! Le Sicoval accepte l’idée de la troisième ligne de métro. Mais on ne peut pas abandonner tout ce qu’apporte le prolongement: la résorption des bouchons, la solution apportée aux entreprises… Nous restons persuadés — sans esprit polémique — qu’il faut conserver ce niveau de desserte. En novembre, la situation était bloquée. Jean-Luc Moudenc nous avait dit: «Venez avec moi sur la 3e ligne». Nous avons accepté de négocier. Et finalement, il propose la même situation de blocage alors que nous avons fait de nombreuses avancées. Nous souhaitons démontrer que cette solution est satisfaisante pour l’ensemble de l’aire urbaine et au-delà. C’est un projet qui a du sens. On n’a pas encore examiné tous les arguments.
Comment pensez-vous convaincre?
La première proposition de Jean-Luc Moudenc était le prolongement de la ligne B d’une station pour desservir le Parc technologique du canal, même avec 2000à 3000 voyageurs par jour. Pour nous, il faut donner au prolongement ses trois fonctionnalités: la desserte du Parc du canal, le passage du Palays et l’accès à l’Innopole. Ensuite, il y a la connexion à la 3e ligne. Nous estimons que la fréquentation sera supérieure à 3000 voyageurs par jour. Et cela dans une échéance très proche: 2021. Essayons d’avoir des chiffres non partisans. Mettons dans la boucle des bureaux d’études. Chiffrons les coûts, la fréquentation. Ne nous privons pas de l’occasion de bien étudier la question.
Quelles sont les chances de vous faire entendre?
Même si elles sont faibles, elles existent. J’estime que, pour ce qu’offre cette ligne, il faut continuer à discuter. Il faut peser tous les aspects de notre proposition. Celle-ci a été écartée trop rapidement.
Sinon vous êtes prêts au rapport de forces?
La lettre ne va pas dans ce sens. Au contraire, nous demandons la poursuite des négociations.
Votre démarche recoupe-t-elle celle du PS, c’est-à-dire d’un combat politique?
Je regarde de près ce que fait le PS. Et tous les autres acteurs. Mais ce qui m’importe, c’est de ne rien négliger dans la construction de l’avenir du territoire. Le Sicoval veut poursuivre dans la voie tracée.
Propos recueillis
par Jean-Noël Gros
20 000
passagers >Fréquentation estimée. Le président de la communauté d’agglo du Sud-est, Jacques Oberti, estime à 20000 le nombre de passagers par jour qui utiliseraient le prolongement de la ligne B de deux stations, Parc technologique du canal et INPT.
J.-Luc Moudenc prêt à discuter
Le président de la Métropole, qui a opposé un niet catégorique à la solution avancée par le Sicoval lors des négociations interrompues début mars, est-il prêt à reprendre les discussions? Hier, à Cannes, lors du MIPIM, le grand marché des professionnels de l’immobilier, Jean-Luc Moudenc et Alain Serieys, vice-président du Sicoval en charge de l’aménagement du territoire et de l’habitat, se sont croisés et ont parlé. S’il s’est réjoui de l’arrivée de la 3e ligne à La Cadène, Alain Serieys, contacté hier, a souligné que, pour lui, «la fréquentation nécessite un métro» entre le Parc technologique et l’INPT. Le maire de Toulouse lui aurait répondu être prêt à «toutes les études nécessaires pour que nous puissions discuter». «Discuter oui, négocier non», nous a-t-il précisé hier soir…Bientôt un Eurostar
Bordeaux-Londres?
Des trains Eurostar pour faire Bordeaux-Londres? L’idée est désormais sur les rails à en croire une confidence de Nicola Petrovic, le PDG d’Eurostar, relayée par Business Travel. Le PDG a, en effet, précisé que cette route pourrait être lancée après l’inauguration de la liaison Londres-Amsterdam début 2017.
«Il n’y a rien de décidé encore après Amsterdam et nous regardons les opportunités. Bordeaux pourrait en être une car il y a une nouvelle ligne TGV qui sera mise en service en 2017» a déclaré Nicola Petrovic.
Vers un Toulouse-Londres ?
Une annonce qui fait suite à la publication des derniers résultats d’Eurostar, décevants, et qui oblige la société à réagir. Eurostar a ainsi annoncé le lancement d’un nouveau système de divertissement, permettant de regarder des films, des émissions TV, des jeux et des magazines numériques via le réseau WiFi sur les smartphones, tablettes et ordinateurs.
Outre l’amélioration des services, de nouvelles liaisons sont donc aussi indispensables. L’idée d’un Bordeaux-Londres en Eurostar n’est pas nouvelle puisqu’en novembre2014 elle avait déjà été évoquée par le président de Lisea, le concessionnaire de la LGV Tours-Bordeaux. Laurent Cavrois indiquait être en discussion avec les sociétés Eurostar et Thalys pour des liaisons Bordeaux-Londres et Bordeaux-Bruxelles à partir de 2017. «En termes de visibilité ce serait bien pour la LGV, même si ça reste des temps de parcours assez longs», estimait-il. A voir car le train permet de relier directement les centres-villes en évitant les épuisants transferts depuis les aéroports. D’ailleurs l’Eurostar relie Londres à Marseille en 6h15.
Si l’on pousse la logique jusqu’au bout, après le Bordeaux-Londres pourrait se poser la question d’un Toulouse-Londres. Un trajet gare Matabiau, gare de Saint-Pancras en 2020? Chiche.
Philippe RiouxMétro à Labège: le PS lance un tract, dénonce un «coup bas» et mobilise
toulouse/«Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc et la droite toulousaine ont décidé de supprimer le prolongement de la ligne B (PLB) du métro jusqu’à Labège. C’est une grave erreur économique et environnementale», peut-on lire sur le tract que le PS31 a fait imprimer à 50000exemplaires pour être distribué dans l’agglomération et le département. «Stop aux bouchons!» résume un slogan en exergue de ce feuillet combatif qui milite «pour une politique de transports en commun efficace» au travers d’un «maillage ambitieux».
«On va droit dans le mur en klaxonnant», assure Sébastien Vincini, premier secrétaire fédéral du PS en Haute-Garonne, qui dénonce une «basse manœuvre», un «mauvais coup» et les «mauvais choix» de Jean-Luc Moudenc qui, selon le leader socialiste, a laissé s’écouler le délai légal pour la déclaration d’utilité publique du projet de PLB, qui était «prêt, on pouvait lancer les travaux, c’est un arrêt de la commande publique, une faute lourde». L’élu de Cintegabelle affirme: «On prend cinq ans de retard sur un projet structurant qui aurait pu désengorger le périphérique et le sud-est toulousain». Un projet qui «ne concerne pas que les Toulousains mais tous les Haut-Garonnais».
Pour Pierre Cohen, «la ville s’asphyxie, le maire de Toulouse répond à l’urgence par des bus Linéo qui ne suffiront pas à résorber les bouchons et par un projet de troisième ligne de métro toujours pas financé qui n’interviendra pas avant 2030», selon l’ex-maire PS de Toulouse.
«Le masque du pragmatisme derrière lequel se cachait Moudenc sur ces questions est tombé, c’est lui qui fait preuve de dogmatisme en refusant, pour 50millions d’€ , le maillage du sud-est toulousain en métro», commente Romain Cujives, élu municipal et métropolitain, qui appelle à une «mobilisation générale» pour le PLB, tandis que Christophe Lubac, maire de Ramonville, évoque l’opportunité manquée «de créer un double point d’accès au métro en modularité avec le sud-est et la grande région» et que François Briançon estime: «Le PS n’est pas seul dans ce combat, avec les chefs d’entreprise, les autres forces de gauche (communistes, radicaux, écologistes) et les réseaux sociaux».
Le PS a créé une commission Transports pour «bâtir une vraie stratégie face aux décisions arbitraires du maire de Toulouse», selon Sébastien Vincini, qui évoque des actions à venir qu’un prochain bureau fédéral doit acter. Pétition, réseaux sociaux, actions diverses, le PS n’exclut rien.Desserte de Labège en métro : la proposition d'un maire
Publié le 12/03/2016 à 03:53, Mis à jour le 12/03/2016 à 10:22
Transports
Christophe Lubac veut arrêter la 3e ligne à Montaudran./Photo DDM
Troisième ligne de métro ou prolongement de la ligne B jusqu'à Labège? Le bras de fer qui a opposé Toulouse Métropole et le Sicoval ces deux dernières semaines sur la desserte du Sud-est n'a pas fini de provoquer des secousses. Les deux parties, qui ne sont pas parvenues à un compromis, se sont vivement opposées. Lundi, les responsables du Parti socialiste de Haute-Garonne ont prévu de s'exprimer. Hier, c'est le maire PS de Ramonville, Christophe Lubac, qui a mis sur la table, publiquement, une autre proposition : la réalisation du prolongement tel que prévu, la construction de la troisième ligne qui s'arrêterait à Montaudran et un téléphérique entre les deux.
L'élu dit s'appuyer sur les chiffres des flux d'automobilistes tels qu'ils apparaissent dans l'enquête publique sur le prolongement. «La proposition de Jean-Luc Moudenc, un téléphérique entre le parc technologique et l'INPT et la troisième ligne jusqu'à Labège-La Cadène, ne correspond pas à la réalité des flux», juge Christophe Lubac qui n'a pas aimé être mis en cause par le président de la Métropole dernièrement. «La municipalité de Ramonville n'a jamais été contre le métro», affirme le maire qui s'appuie sur deux délibérations de sa commune, la première datant de 2009 qui affirme «la priorité donnée au métro».
«En 2008, le syndicat mixte des transports en commun était au bord de la faillite. La vraie question, ce n'est pas pour ou contre le métro mais comment on le finance. Jean-Luc Moudenc était favorable à un projet infinançable en 2008. Il ne l'est plus aujourd'hui alors qu'il est financé», accuse Christophe Lubac qui rappelle la prise en charge du prolongement à hauteur de 145 M€ par le Sicoval.
Le maire de Ramonville estime qu'on «agite le chiffon rouge pour 145 M€» alors que le débat devrait porter sur le financement de la troisième ligne «dont on ne sait pas ce qu'il est, s'il sera accepté et au prix de quel renoncement.»MobilyGreen facilite l'usage des voitures électriques
Publié le 14/03/2016 à 03:49, Mis à jour le 14/03/2016 à 07:53
Innovation - High Tech - Automobile
MobilyGreen a installé huit bornes de recharge chez Astrium/DR
Grâce au soutien de la région, la start-up haut-garonnaise MobilyGreen a développé un système innovant qui va révolutionner l'usage des voitures électriques.
Mêmes si les ventes de voitures électriques ont bondi de 65 % en France l'an dernier, elles ne représentent encore qu'1 % du nombre de véhicules vendus en 2015. Acheter un véhicule électrique, c'est écologique, c'est économique mais ce n'est pas toujours très pratique… Si les Français restent frileux quant à ce moyen de locomotion, c'est parce qu'ils s'interrogent sur la possibilité de le recharger, alors que l'autonomie actuelle des batteries de véhicules électriques oscille entre 100 et 120?km. C'est justement pour solutionner cet épineux problème qu'Éric Colmar et son épouse ont fondé il y a deux ans MobilyGreen, grâce au soutien de financier de la région. Cette start-up opératrice de mobilité électrique, installée à Montaigut-sur-Save, à 25 kilomètres au nord-ouest de Toulouse, a inventé plusieurs solutions pour démocratiser l'usage de la voiture électrique. «Nous proposons en premier lieu un package qui comprend du conseil technique, la location de bornes de recharge pour véhicules électriques, une hotline et un service de maintenance sur site, explique Éric Colmar. Nos clients sont des entreprises et des syndics de copropriété, qui veulent installer des bornes pour leurs collaborateurs ou leurs occupants, ou des collectivités qui ont besoin de bornes parce que comme la loi le stipule désormais, leur parc automobile doit être composé ?en grande partie de véhicules électriques. Le système de location de bornes de recharge est très avantageux pour eux car ils peuvent faire évoluer leur matériel dans un secteur qui avance à toute vitesse.» MobilyGreen a également mis en place un système de supervision du parc de bornes et d'exploitation du service de recharge, qui permet entre autres la facturation individuelle des consommations, ainsi qu'une application Web et mobile pour les utilisateurs, qui leur donne accès à un réseau national de bornes dans lequel ils peuvent payer leurs recharges en ligne. «Une mairie, un centre commercial ou même une entreprise, qui mettra à disposition du grand public une ou plusieurs bornes de recharge pour véhicules électriques, pourra ainsi percevoir tous les mois des revenus nets en fonction des recharges payantes réalisées sur son parc de bornes et proposer un moyen de paiement simple et efficace à ses utilisateurs», conclut Éric Colmar. Des utilisateurs qui sauront enfin, grâce à ce système, où et à quel prix ils peuvent recharger leurs véhicules : une véritable révolution.
1000 bornes dans la région
La loi sur la transition énergétique fixe l'objectif de 7 millions de bornes de recharge à l'horizon 2030, date à laquelle nous devrions tous rouler en véhicule électrique. En janvier, la région a Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées a annoncé la mise en service, d'ici à 2017, de près de 1000 bornes de recharge pour véhicules électriques accessibles au grand public. Dans le domaine privé, Ségolène Royal, la ministre de l'Écologie, a signé, le 10 février 2016, la convention «Advenir», relative au programme d'Aide au développement des véhicules électriques grâce à de nouvelles infrastructures de recharge Grâce à ce programme, l'État va financer l'installation de plus de 12 000 points de recharge privés d'ici la fin 2018 pour un montant de 15,6 millions d'euros.
Piétons et cyclistes ne font pas les mêmes rêves que la Métropole
Le Réseau Express Vélo: des voies rapides, sûres et confortables dédiées aux déplacements longs des cyclistes (de 5 à 20km), essentiellement pour les trajets domicile – travail. Mise en œuvre d’ici 2025.
«Toulouse Métropole coopère avec l’association 2 Pieds 2 Roues sur la définition et les modalités de mise en place de ce Réseau. Un projet d’itinéraires du REV a été transmis à l’association pour engager une réflexion commune», explique Jean-Michel Lattes, vice-président de Toulouse Métropole.
La multiplication des espaces vélo dans les parkings de la ville.
«Les parkings Jean-Jaurès (actuel et futur), Marengo, Cartoucherie, St Étienne, Carmes et Victor Hugo comprendront bientôt un espace vélo, à l’image de ce qui se fait déjà au parking du Capitole. Cet espace comprendra un minimum de 20 points fixes».
Installer des compteurs «Totem» permettant de compter et mettre en valeur le nombre de cyclistes.
«Un projet d’implantation d’un totem de comptage vélo est prévu dans le cadre du réaménagement du parvis de la gare Matabiau, le long de la voie verte du canal du Midi».
Élargir la piétonisation: centre-ville, quartiers et faubourgs, par exemple rue Bayard, Colombette, Lois, Metz, Pont neuf, République…
«Le projet Busquets vise à requalifier l’espace public, et à en rééquilibrer son usage, particulièrement au profit des modes doux et donc du piéton. À titre d’exemple, la rue Bayard aura des trottoirs élargis et la circulation sera apaisée (zone 30). La rue des Lois sera traitée à plat et réglementée en zone de rencontre afin de faciliter les flux piétons.»
Ville 30: Passer à une vitesse par défaut de 30km/h, avec certains axes structurants à 50 (Exemple de Grenoble).
«La loi sur la Transition Énergétique le permet effectivement. Il faudrait préalablement à une décision politique évaluer le budget d’investissement nécessaire à cela. Toutefois, il est à noter que plus de 500km de «zones 30» existent déjà sur le territoire de Toulouse Métropole. Tout le centre-ville de Toulouse (hors axes structurants) est notamment en zone 30 (ou zone de rencontre, ou aire piétonne).»
Traversées piétonnes: «vert intégral» sur certains carrefours à haute densité piétonne: tous les véhicules sont au rouge et possibilité pour les piétons de traverser en diagonale (ex: Québec).
«La réglementation française ne le permet pas mais Toulouse compte cinq carrefours (Lamartine-Desbals, Vallon-Ponsan, Poulhes-Vallon, Frenay-Lapujade, Ledormeur-Terrasse) avec vert intégral piéton, tous véhicules arrêtés. Il s’agit de dispositions spécifiques qui ne peuvent pas être généralisées car elles sont liées à la complexité des carrefours et à la géographie des lieux.»
Un péage urbain pour les trajets vers le centre-ville de Toulouse et les traversées de la Garonne.
«La collectivité a répondu à l’appel à projet «Ville Respirable en 5 ans» du Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie. Une des actions sera de mener une étude de faisabilité sur la mise en place potentielle d’une zone à circulation restreinte. Il s’agira de définir les modalités d’une zone à circulation restreinte (quel périmètre, pour quels jours/heures, type de véhicules interdits, etc) et surtout de bien évaluer les impacts économiques et sociaux d’une telle mesure. Cette étude est nécessaire avant toute décision.»
Réserver les petites rues de desserte de quartier aux seuls riverains avec panneaux «aire piétonne» et «interdit sauf riverains».
«Dans une aire piétonne, le stationnement sur voirie des véhicules motorisés est interdit. Ainsi, le passage en aire piétonne de voies de desserte risquerait de poser un problème d’offre de stationnement et d’usage. Un simple panneau «interdit sauf riverains» ne serait pas suffisamment dissuasif pour être respecté. Le contrôle du respect de ce panneau serait difficilement faisable. Par exemple: tout usager pourrait dire qu’il vient rendre visite à un riverain…»
Pouvoir prendre le métro aux heures creuses dans le métro (3e ligne).
«À ce jour, les vélos sont autorisés dans le seul tramway aux heures creuses (hors 7heures-9heures et 16heures-19heures).
Les vélos pliants (et pliés) sont autorisés dans le métro, tramway et bus à toute heure (mais peu recommandés aux heures de pointes néanmoins). Autoriser les vélos dans le métro aux heures creuses reviendrait à définir des heures creuses pour le métro, ce qui n’est pas évident compte tenu de l’affluence potentiellement importante à toute heure.» Tisséo: associer les chefs d’entreprise
Qui sont les premiers financeurs des transports en commun toulousains? Les entreprises qui, par le biais d’une taxe, le versement transport, ont assuré au syndicat mixte des transports en communs, le SMTC Tisséo, en 2014, plus de la moitié de ses recettes, 55% exactement, soit 237M€. Une proportion constante dans le temps. Paradoxe: ces mêmes entreprises sont éloignées de la sphère de décision qui reste entre les mains des élus des diverses collectivités.
C’est ce qu’a souligné Jean-Michel Lattes, le président du SMTC, hier, lors de la mise en place du Comité d’orientation des transports métropolitains, en présence de Jean-Luc Moudenc, président de la Métropole. Cette nouvelle instance de concertation vise à rapprocher ces deux mondes. Elle inclut les représentants des chambres de commerce et des métiers, du Medef, de la CGPME et de l’Union professionnelle artisanale. Sept entreprises ont également été conviées: Airbus, première entreprise contributrice avec 27M€ en 2015, Thales Alenia Space, le CHU, La Poste, la Caisse d’épargne, Orange et Continental Automotive. Trois experts ont été associés: Raymond de Lartigue, ancien directeur des transports à la région, Patrick Castan, ancien chef de projet LGV chez Réseau ferré de France et Pierre Claverie, cadre de Réseau de transport d’électricité.
Pas de polémique
Thème de la rencontre hier: une présentation de la troisième ligne de métro. Comment les chefs d’entreprises représentés perçoivent-ils, interroge-t-on à l’issue de la réunion, la polémique sur la desserte de Labège, marquée, entre autres, par l’intervention du patron de Sigfox? «Je ne comprenais plus», réagit le président du Medef, Pierre-Marie Hanquiez, qui souhaite que «le dialogue continue» et débouche «sur une solution pour les entreprises». Dubitatifs face au bras de fer, ces nouveaux interlocuteurs ont semblé vouloir s’en tenir le plus éloignés possible. Le sujet ne faisait pas partie de l’ordre du jour et semblait même mal venu. L’histoire des transports en commun toulousains, faut-il le rappeler? n’est pourtant qu’une longue suite de conflits entre élus de tous bords.
Les représentants du monde économique veulent «de l’efficacité», a résumé Jean-Michel Lattes. C’est dit. Le comité se réunira trois fois par an. Le prochain thème portera sur l’intermodalité.
J.-N. G.Quel métro pour Labège?
S’il a rappelé qu’il était à l’origine de l’idée du prolongement de la ligne B (PLB) de métro jusqu’à Labège, «entre1998 et2001 avec Christian Lavigne», Jean-Luc Moudenc, qui s’exprimait hier après-midi devant les journalistes dans les locaux de la Métropole, n’a pas versé une larme à l’évocation de l’abandon du PLB.
«Le délai (pour la déclaration d’utilité publique du projet) est tombé», s’est-il borné à constater, renvoyant, une fois de plus, la responsabilité du naufrage de ce projet sur son prédécesseur à la Métropole, le socialiste Pierre Cohen, coupable selon lui «d’avoir enterré le PLB en 2008 en proposant de le remplacer par un bus rapide». Rappelons toutefois qu’un accord intervenu avant la fin du mandat de Pierre Cohen réintégrait le PLB comme projet prioritaire de l’agglomération, avec le financement ad hoc de tous les partenaires.
L’actuel locataire (Les Républicains) du Capitole a ensuite renvoyé chacun devant ses responsabilités: «M.Ducert a manqué de vision lorsqu’il a créé l’Innopôle sans prévoir sa desserte», a-t-il lâché. À cette époque «pionnière» cependant, on ne parlait pas encore de métro ni même de rocade Ouest (l’Innopole a été imaginé et lancé en 1975).
Plus près de nous, «c’est le Sicoval qui a décidé la semaine dernière de médiatiser la négociation jusqu’ici sereine entre Métropole et Sicoval sur la desserte de Labège», a reproché le maire de Toulouse à Jacques Oberti, tout en notant par ailleurs la volonté de discuter de celui-ci. C’est pourtant Arnaud Lafon (le maire de Castanet vient de quitter le Modem pour les Républicains) qui a jeté, le premier, le pavé PLB dans la mare médiatique la semaine dernière. Au passage, Jean-Luc Moudenc n’a pas épargné le sénateur PS Claude Raynal, taxé «d’expert en hypocrisie politicienne».
Sur le fond, le maire de Toulouse et président de la Métropole, a balayé hier définitivement les espoirs des tenants d’un maillage métro de la seconde zone d’activités de l’agglomération (15000 emplois): «Dès lors qu’il y avait possibilité de desservir Labège par la troisième ligne, qui offre en outre l’avantage d’une liaison directe avec le centre-ville, le PLB ne s’imposait plus», a résumé son adjoint Francis Grass, président de la Smat.
Jean-Luc Moudenc a donc réitéré, hier, sa proposition faite au Sicoval (nos récentes éditions) de prolonger la 3e ligne de métro jusqu’à Labège La Cadène et de relier, en téléphérique, Ramonville à l’INPT: «ça ne coûtera que 40M€», jugeant par ailleurs «fantaisiste» le chiffre de 50M€ à trouver pour payer une même liaison mais en métro, chiffre avancé par Georges Méric, patron du Département.
Philippe Emery«Rue des vélos»:
ça fonctionne
Toulouse/Entrée en service le 8janvier («La Dépêche» du 16janvier), la première rue à «voie centrale banalisée» connaît un fonctionnement «sans problème», affirme Jean-Michel Lattes, vice-président de Toulouse Métropole. «Un premier bilan a été fait. Il est bon, et nous envisageons d’aménager ainsi une deuxième rue, dans le quartier de la Cépière».
Grâce à l’effacement de la bande centrale et au traçage de deux bandes multifonctions, qui incitent les vélos à rouler, mais que les voitures peuvent chevaucher, cette rue trop étroite pour y tracer de vraies bandes cyclables a été «apaisée». Les effets sont multiples: les voitures ralentissent, le confort des cyclistes est augmenté, et les bandes constituent une nouvelle «zone tampon» de protection pour les piétons qui empruntent les trottoirs.
C. Dm.